Quelles informations importantes doivent être présentes sur les flacons d'Huiles Essentielles ?
Doivent être mentionnées l’espèce botanique (1) et la sous-espèce ou variété (2) de la plante distillée selon la Nomenclature Binominale Internationale.
Ces dénominations botaniques sont parfois mentionnées comme « latines » mais ce terme est un peu désuet, le terme exact est botaniques (les noms sont latinisés, mais c’est la nomenclature botanique qui fait autorité).
Il existe plusieurs sauges, thyms, pins, et des centaines de variétés d’eucalyptus. Seules quatre ou cinq Huiles Essentielles d'Eucalyptus sont employées en Aromathérapie.
Il est nécessaire de savoir de quelle plante ou arbre aromatique chaque Huile Essentielle est extraite, les espèces produisant dans leurs tissus une essence spécifique.
Les mentions « huile essentielle de lavande » ou « essence de citronnelle », appellations génériques, n’indiquent pas la nature du produit car on ne sait pas quelle plante aromatique a été distillée.


L'exemple des Lavandes
Les différentes espèces de Lavandes :
Lavandula stoechas
La Lavande stoechade, aux fleurs épaisses qui ne sont pas séparées des feuilles par une tige plus ou moins longue, comme les autres Lavandes.




Ces Lavandes se déclinent en variétés ;
Pour l’espèce botanique Lavandula angustifolia Mill., les variétés sont :
- var. fragrans
- var. delphinensis
- var. Maillette
- var. matheronne
Pour la Lavandula intermedia,
- var. abrialis
- var. super
- var. grosso
Il existe d’autres variétés et sous-variétés (telle la var. sumian) dont certaines sont officielles et d’autres non, mais vous avez là les principales. Ne tenez pas compte des nombreuses appellations locales de la région de production.




L'exemple de la Citronnelle
Ce terme vernaculaire peut désigner le Cymbopogon nardus (Citronnelle de Ceylan) le Cymbopogon winterianus (Citronnelle de Java) qui sont des Poacées, mais aussi la Melissa officinalis, la Mélisse officinale, une Lamiacée, ou l’Aloysia citrodora, la Verveine odorante, une Verbénacée.
La règle est simple : le nom botanique complet permet l’identification du végétal à l'origine de l’Huile Essentielle. Doivent être mentionnés les noms botaniques auxquels peut s’ajouter le nom vernaculaire (nom commun).
La définition de l’espèce botanique comprend le genre, l’épithète, suivis de la variété si elle existe, comme par exemple
Lavandula angustifolia var. fragrans
Lavandula intermedia clone grosso
Helichrysum italicum subsp. serotinum
Un détail de moindre importance :
Le nom botanique s'inscrit en italique, le genre (Origanum) avec une majuscule, et l’épithète (majorana) sans majuscule. Convention de botanistes. C’est pour cela que vous verrez le nom des plantes inscrit de cette manière dans les articles du site aromanet.com


Note de Philippe Mailhebiau :
"Botaniquement, les appellations des espèces sont plus complexes que celles indiquées dans ces articles et qui correspondent à ce que vous devez lire sur l’étiquette des flacons d’Huiles Essentielles.
Pour exemple, la carte d’identité du Lavandin est : Lavandula×intermedia Emeric ex Loisel CT abrialis (× pour hybride, CT pour cultivar). C’est un peu long sur une étiquette, aussi sera-t-il simplement indiqué Lavandula intermedia var. abrialis (var. pour variété), ou var. super, suivi de « Lavandin » en français, ou sa traduction selon le pays de distribution.
Il n’est pas utile de retenir l’entièreté des appellations botaniques ; en fait, peu les connaissent en dehors de certains botanistes.
Combien d’entre vous imaginaient, avant de lire cet article, que l’Ylang-ylang, fleur au nom poétique et sensuel, qui nous fait rêver des îles, des plages de sable blanc, des massages parfumés et de ti’punch, s’appelle en réalité :
Cananga odorata (Lam.) Hook. f. & Thom. / Canangium odoratum (Lam.) Baill. ex King / Uvaria axillaris Roxb. / Unona odorata (Lam.) Baill. ou (Lam.) Dunal / Unona leptopetala Dunal / Cananga scortechinii King / Canangium fruticosum Craib.) ?
Il y a de quoi casser un mythe !"


